Un contexte économique inquiétant
Sorare, autrefois valorisée à 4,3 milliards de dollars (2021), voit ses revenus s’effondrer.
- Chiffre d’affaires : -59% en 2023, encore -27 % en 2024
- Pertes nettes : 220 millions € en 2023, 110 millions € en 2024
- Effectifs réduits : 13% des postes supprimés
- Licences sportives renégociées : réduction drastique des coûts
Ce virage vers Solana apparaît donc comme une réponse à la fois technologique et financière.
Solana vs StarkEx : un saut technologique impressionnant
La comparaison technique est sans appel :
- Transactions par seconde : 2 000 à 4 000 sur Solana contre ~5 à 380 sur StarkEx
- Finalité : 6,4 sec vs 80 sec
- Frais : ~0,00025 $ sur Solana contre jusqu’à 50 $ via Ethereum
Ces performances ouvrent la porte à une expérience utilisateur plus fluide, essentielle pour un jeu où les mouvements doivent être rapides et fréquents.
Une stratégie multichaîne assumée
Sorare ne quitte pas Ethereum, elle le complète :
- Base (Layer 2 de Coinbase) pour la gestion des soldes ETH
- Solana pour héberger les NFT et les interactions rapides
- LayerZero pour permettre des paiements multichaînes (ETH, SOL, stablecoins)
Cette approche modulaire est un choix pragmatique, très loin du maximalisme blockchain.
Pourquoi Solana maintenant ?
Le timing est très favorable :
- 1,3 million d’adresses actives quotidiennes
- 85 Md€ de TVL
- 110 Md$ de volume DEX en septembre 2025
- Adoptions institutionnelles fortes (Visa, Circle, Coinbase)
Solana est aujourd’hui l’écosystème le plus dynamique de la crypto.
Ce que Sorare y gagne concrètement
- Des frais quasi-nuls : meilleure accessibilité pour les petits joueurs
- Des vitesses ultra-rapides : indispensable pour un jeu hebdomadaire
- Des fonctionnalités inédites : mini-jeux, staking, gouvernance communautaire
- Un public crypto-natif plus engagé que l’audience actuelle
Ce à quoi Solana ne répond pas parfaitement
Mais tout n’est pas rose :
- Centralisation relative de Solana
- Pannes historiques du réseau (la dernière commence à dater)
- Complexité accrue pour l’utilisateur moyen (wallets Solana, métadonnées, etc.)
- Problème structurel : Sorare n’a que 110 000 joueurs payants sur 3M inscrits
Et surtout, changer de blockchain ne réglera pas les problèmes fondamentaux de monétisation et de fidélisation.
Une concurrence qui s’intensifie
Sorare n’évolue pas seul, Dapper Labs (NBA Top Shot), Candy Digital, Stakes, Gaudiy misent tous sur les cartes, les fans et les expériences immersives.
La supériorité technique ne suffit pas. L’engagement communautaire et la qualité du jeu seront décisifs.