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L’entraînement sous hypoxie : devenir une machine à but en simulant l’altitude ? ⛰️

10/10/2024

L’entraînement sous hypoxie, utilisé par les plus grands clubs et équipes nationales, est une méthode visant à améliorer les performances des footballeurs. Inspirée des périodes de préparation en altitude, où de nombreux athlètes viennent s'entraîner pour [booster leur endurance](https://jygoal.fr/entrainements/condition-physique/crame-a-la-60eme-minute-ces-5-exercices-vont-te-transformer-en-marathonien-du-foot), cette technique simule les conditions d'altitude pour augmenter les capacités respiratoires et la récupération des joueurs. Mais comment fonctionne exactement cet entraînement ? Et peut-il réellement faire d'un joueur une machine à but ?

L’entraînement sous hypoxie : devenir une machine à but en simulant l’altitude ? ⛰️

Qu’est-ce que l’entraînement sous hypoxie ?

L’hypoxie désigne un environnement où l’oxygène est moins disponible. Lorsqu'un athlète s’entraîne en altitude, comme à Font-Romeu en France (1 850 mètres d’altitude) ou à la station de Saint-Moritz en Suisse, l'air est plus pauvre en oxygène. Cette réduction oblige le corps à s'adapter en produisant davantage de globules rouges, et de facto, augmente ainsi la capacité de transport de l’oxygène dans le sang. Cependant, tous les clubs ne peuvent pas partir régulièrement en stage en montagne. C'est pourquoi de plus en plus d'équipes se tournent vers l’entraînement sous hypoxie simulée, grâce à des dispositifs tels que les masques, tentes ou chambres hypoxiques, qui reproduisent artificiellement ces conditions.

Les stages en altitude : une tradition de préparation

L'idée d'utiliser l'altitude pour booster les performances n'est pas nouvelle. Depuis des décennies, les équipes nationales de football organisent des stages en altitude avant des compétitions majeures comme la Coupe du Monde ou l'Euro.
Par exemple :

  • L'équipe de France s'est régulièrement rendue à Tignes ou à Font-Romeu pour des préparations d'avant-tournoi. Ce type de préparation est particulièrement recherché pour développer l'endurance et optimiser la forme physique des joueurs avant des compétitions exigeantes.
  • L'Allemagne, en 2014, a organisé un camp de préparation au Brésil à Santa Cruz Cabrália, une zone en altitude, pour s’acclimater aux conditions locales avant de remporter la Coupe du Monde.
  • L’Argentine et d’autres équipes sud-américaines ont également l’habitude de s’entraîner en altitude dans des centres comme celui de La Paz, en Bolivie (3 650 m), pour tirer parti de ces effets bénéfiques.

Les effets indiscutables de l’entraînement sous hypoxie sur les footballeurs

L’entraînement sous hypoxie, c’est une épreuve pour le corps et l’esprit, dans laquelle chaque respiration semble un défi.
Privé de son oxygène habituel, le corps s'adapte à des niveaux inattendus, poussant les footballeurs à développer des capacités impressionnantes, voire déroutantes. Voici ce qui se passe quand l’hypoxie entre en jeu :

  • Endurance sans fin : quand l’oxygène manque, le corps réagit en fabriquant plus de globules rouges, et l’effet se fait sentir : des jambes qui ne lâchent plus, un rythme de course qui ne faiblit jamais. L'attaquant ne s’épuise pas, il devient une machine à courir, toujours prêt à enchaîner les efforts sans broncher.
  • VO2 max boostée à bloc : l'hypoxie pousse la VO2 max à des niveaux impressionnants. Le joueur respire mieux, utilise chaque bouffée d’air comme du carburant premium, lui permettant de maintenir un haut niveau d’effort sans exploser. Sprints, efforts intenses ? Pas de problème, l’énergie semble inépuisable.
  • La fatigue… repoussée : le corps devient une forteresse contre l’acide lactique. Les muscles, habitués au manque d’oxygène, retardent l’apparition de la fatigue. Chaque action est aussi explosive que la précédente, même en fin de match. Pas de baisse de régime, juste de l’énergie à revendre.
  • Récupération accélérée : grâce à l’hypoxie, la récupération entre les séances est plus rapide que prévu. Moins de courbatures, moins de temps mort. Le joueur est prêt à repartir à pleine puissance bien plus vite, ce qui en fait une arme redoutable sur le long terme.

L’hypoxie ne fait pas les choses à moitié : elle réorganise l’endurance, améliore la gestion de l’effort, et transforme la récupération. C’est une méthode qui impose un rythme nouveau, à la fois exigeant et stimulant, afin de rendre les footballeurs plus résistants et plus efficaces au fil du temps.

Comment intégrer l’hypoxie dans un programme d’entraînement footballistique ?

L’intégration de l’hypoxie dans un programme de football n’est pas une banale addition. C’est comme ouvrir une nouvelle porte vers un monde où l’effort et la récupération suivent des règles différentes (pour ceux qui ont la ref, c'est un peu comme Sangoku dans la Salle de l’Esprit et du Temps).
Il ne s’agit pas juste de courir avec un masque ou de s’enfermer dans une chambre hypoxique, c’est un véritable changement de paradigme.
Voici comment l’incorporer dans une préparation physique complète :

  1. Sprints en intervalles sous hypoxie : pour améliorer la capacité d’un attaquant à répéter des sprints intenses sans fléchir, les séances sous masque hypoxique peuvent inclure des séries de courses courtes et explosives, simulant l’intensité d’un match réel.
  2. Séances de récupération en chambre hypoxique : utilisées après les matchs ou entraînements intenses, ces chambres permettent aux joueurs de récupérer plus rapidement grâce à l’augmentation de la circulation sanguine et à la réduction des douleurs musculaires.
  3. Stages de préparation combinant altitude réelle et hypoxie simulée : les clubs peuvent organiser des stages en altitude avant la saison ou les compétitions, tout en poursuivant l'entraînement sous hypoxie une fois de retour au centre d'entraînement pour prolonger les effets bénéfiques.

Entre performance et sortie de piste : attention à ne pas dévaler la pente !

Même si les bénéfices de l’entraînement sous hypoxie sont nombreux, cette méthode ne convient pas à tous.
Certains joueurs peuvent souffrir d’effets secondaires comme des maux de tête ou des vertiges lors des premières séances. Il est également essentiel de suivre un programme adapté pour éviter le surentraînement et la fatigue chronique. De plus, l’investissement dans du matériel hypoxique (chambres, masques) ou l’organisation de stages en altitude représente un coût important, ce qui rend cette méthode plus accessible aux équipes disposant de moyens financiers conséquents.

L’entraînement sous hypoxie, que ce soit en altitude réelle ou simulée, c’est un peu [comme Sangoku dans la Salle de l’Esprit et du Temps](https://www.coloriezlestous.fr/influence-et-heritage/heritage-de-dragon-ball-dans-pokemon) (pour ceux qui ont la ref !) : une immersion dans un environnement extrême qui pousse le corps à ses limites pour revenir plus fort. L’endurance s’étend, la récupération devient éclair, et la fatigue ? Elle paraît presque secondaire. Pour un attaquant, c’est la clé pour rester explosif tout au long du match, et surtout faire la différence quand tout le monde commence à ralentir. Mais, attention, comme Sangoku, il faut savoir doser cet entraînement de façon intelligente. L’hypoxie ne se maîtrise pas à la légère — elle doit compléter un programme d’entraînement bien calibré, sinon, gare à la sortie de piste !